Demain la cure

Après plusieurs semaines d’attentes, me voilà enfin prêt à intégrer la clinique où je vais passer un mois complet en post-cure. Il s’agit d’un séjour dans une clinique psychiatrique dédié à travailler à la fois par le corps et l’esprit sur mes problématiques d’addiction, suite au sevrage total de tous les produits que j’ai consommé pendant les six derniers mois de ma dernière rechute. Comme annoncé dans des articles précédents, je vais tenir un journal de cure afin de témoigner de cette expérience thérapeutique unique. L’idée est de publier, dans la mesure du possible, chaque jour un article pour raconter mes journées au sein de cet établissement moderne situé dans les Alpes. Pour le moment, je ne sais pas trop à quoi m’attendre, j’ai juste eu la confirmation de mon admission et toutes les informations administratives nécessaires pour effectuer le séjour dans de bonnes conditions. Je disposerai d’une chambre individuelle. Au programme, beaucoup d’activités en groupes, toutes à visées thérapeutiques et des consultations médicales régulières.

Émotionnellement, j’alterne entre le stress (lié à l’incertitude) et l’enthousiasme (enfin une action thérapeutique complète de longue durée en institution spécialisée). J’espère pouvoir consolider ma récente abstinence et l’installer sur le long terme afin de développer un nouveau mode de vie en dehors du cycle infernal : craving, rechute, sevrage, abstinence, craving… A priori ma cure va se dérouler du 22 mai au 25 juin, avec la possibilité de prolonger d’une ou deux semaines si j’en ressens le besoin. Je place beaucoup d’espoirs sur cette expérience nouvelle, qui arrive probablement un peu tardivement dans ma démarche thérapeutique, mais qui semble réellement nécessaire au changement personnel qui me conduira à une vie meilleure. J’ai soigneusement préparé toutes mes affaires et je suis prêt à partir. Cela permettra aussi à mon entourage, qui a été très soutenant et très présent pour m’accompagner dans les affres de l’addiction, de disposer d’un temps de repos après avoir du endurer les conséquences néfastes de ma longue rechute et les événements extrêmes qui l’on accompagné. Je suis extrêmement reconnaissant à l’égard de ma famille qui m’a accompagné de toute ses forces jusqu’ici. Disposer d’un entourage soutenant est particulièrement important pour pouvoir sortir des addictions. Nous ne sommes pas tous égaux en la matière et je mesure ma chance d’avoir une famille aimante, chaleureuse et bienveillante, en particulier mes parents, sans qui je ne serai pas arrivé jusqu’ici dans de bonnes conditions.

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