Cela fait désormais un mois que je suis à nouveau abstinent. J’éprouve encore régulièrement des sensations de craving, qui devraient diminuer avec le temps. Je mets à profit les connaissances acquises par mes lectures pour gérer ces périodes de tentation, mais la rechute, qui aura duré six mois, est désormais derrière moi. L’abstinence c’est un nouveau mode de vie : il ne s’agit pas juste de ne pas consommer, il faut également faire des projets pour l’avenir et se reconstruire après les effets autodestructeurs de l’addiction. On ne peut pas se contenter de vivre « sans drogue » sous peine de voir la rechute arriver. C’est tous les aspects de la vie quotidienne qu’il s’agit de modifier pour que l’abstinence soit durable et qu’au final, on n’y pense même plus. Dans ce cadre, il est important de poursuivre un suivi psychothérapeutique et médical, comme le je fais dans mon CSAPA avec mon psychologue, mon éducatrice spécialisée et mon addictologue.
En ce qui me concerne, j’ai repris une activité sportive (vélo et marche) et je me concentre désormais à un nouveau projet professionnel, pour lequel je vais suivre une formation. Je resterai vigilant, mais sans trop me focaliser sur le risque. Ce seront les périodes de détresse ou de souffrances émotionnelles futures qui devront requérir une vigilance accrue afin de prévenir toute rechute.
En outre, je suis dans l’attente qu’une place se libère dans un établissement spécialisé pour effectuer une post-cure, un séjour en clinique d’un mois pour travailler justement sur les questions de craving, de prévention des rechutes, de gestion des émotions, et de mes symptômes dépressifs et anxieux, ainsi que mon trouble de l’humeur. Je tiendrai un journal détaillé de ce séjour en clinique sur ce blog. En attendant, je limite les publications afin de prendre de la distance avec les questions relatives aux addictions.


