Le ravissement de la santé

Dans le silence des organes
Ressens cette santé profane
Aux orées des forêts fluviatiles
Ressens cette intime exil
De moi le « je » nomade et dénué
De toutes ses façades sciemment sinuées
Pars, pars, pars, pour de bon, de bien, de rien
Vers l’envol des hippocampes soignés
Vole, vole, vole, pour là-bas, là-haut, jusque-là, viens
Je suis le « nous » de la mosaïque inespérée
Le goût d’un ailleurs ici rêvé
Libre de tout avenir, de tout parvenir
Je suis le « vous » de la sculpture tempérée
Libre migrateur, arpenteur et maraudeur
Le coup gentil qui absorbe les délibérés
Le doux électeur des oiseaux menacés
Dans l’abstinence des luttes diaphanes
Ressens cette santé qui émane
Aux orées des nuées d’aéroplanes
Ressens cette liberté océane
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