Avant d’atteindre l’abstinence, et de la consolider via une cure, post-cure ou traitement en clinique, je consomme encore des opioïdes de synthèse en cigarette électronique. Les effets me semblent légers comparés aux benzodiazépines et aux cannabinoïdes qui étaient mes objets d’addictions dans les précédentes rechutes. Les dosages sont variables et je mélange souvent le e-liquide acheté avec des e-liquides à base de nicotine plus classique. L’opioïde en question est vendu sous la dénomination protonitazepyne, un terme inconnu de la recherche médicale et quasiment absent sur internet. L’effet ressenti est léger si l’on compare avec les autres membres de la famille des opioïdes, ce qui ne signifie pas que la dépendance est légère, bien au contraire. J’en consomme depuis novembre 2023. Je dispose actuellement d’un stock qui peut durer 1 mois et demi à 2 mois selon l’intensité de la consommation et les dosages.

Mon parcours de soin est déjà établit mais prévoit du temps car les cliniques prenant en charge les addicts ont des temps d’attente de plusieurs mois. Le voici :
Ces opioïdes m’apportent une sensation de bien être dans tout le corps. Ils ont un effet sédatif qui est proportionnel à la dose. Au delà de cela, ils ne provoquent rien de particulier. Je les vapote toute la journée, avec une augmentation de la dose le soir, en particulier avant de dormir. Ma consommation est donc en continu toute la journée, même s’il est possible de tenir une journée complète sans en consommer. L’effet est très court : quelques minutes seulement, cela oblige à une forme de consommation perpétuelle, qui accélère la diminution de quantité du produit dans les flacons achetés, poussant le consommateur à toujours en racheter davantage.
J’ai eu l’occasion de les arrêter pendant quinze jours en attendant l’arrivée d’une nouvelle commande et je n’ai pas ressenti de syndrome de sevrage. Cependant, j’avais au préalable dilué les restes de ces opioïdes dans une base de glycérine végétal et de propylène glycol qui faisait que même sans en ressentir les effets, mon corps y était toujours exposé. Le problème avec les nouveaux produits de synthèse pris en e-liquide, c’est qu’il est impossible de fournir au personnel médical un dosage fiable. On ne sait pas à quelle dose mon corps est exposé, d’où le principe de précaution en prévoyant un sevrage médicalisé. Au delà de l’emprise physique du produit, il y a une forte dépendance psychique. C’est pour cela que je ferai une cure en clinique spécialisée ensuite, afin de commencer l’abstinence par un traitement pluridisciplinaire dans un environnement sain et contrôlé.

A l’occasion de mon séjour en clinique, je vous proposerais un journal de cure sur ce blog, afin de témoigner des activités réalisées dans l’établissement choisi et de mes ressentis à l’égard de la démarche et des traitements.


